Pour faire votre choix entre le biberon et le sein, documentez-vous avant l’arrivée de bébé… Et parlez-en avec le papa avant de prendre votre décision. Après avoir reçu une information complète sur les avantages de l’allaitement maternel, il se peut cependant que vous ressentiez au fond de vous deux bonnes raisons de choisir le biberon plutôt qu’allaiter.
Physiquement, vous n’avez toujours pas envie d’allaiter. Ne vous forcez pas, votre tout-petit profitera mieux de vous, si, nourri au biberon, il vous sent détendue. Le futur papa ne souhaite pas que vous allaitiez, son soutien est primordial et l’harmonie de votre couple est plus importante pour bébé que votre lait !
Les bienfaits du lait maternel sont irremplaçables
Mais ce qui est encore plus irremplaçable, c’est votre bien-être et le bonheur que vous partagez avec votre bébé. En plus de la toilette de bébé qui rapproche la mère et l’enfant, tous les instants de bonheur sont bon à prendre. Allaiter demande que vous soyez sereine, prête à affronter les petites difficultés du début, lucide face aux commentaires contradictoires.
Vous hésitez encore ? Essayez, et arrêtez dès que vous en avez envie en remplaçant une tétée par un biberon, puis progressivement deux, trois tétées… Votre lactation diminuera naturellement. Allaitez votre enfant une fois seulement, lorsque bébé arrive au monde, c’est un beau moyen de vous rencontrer… Le reste du temps, nourrissez-le avec le biberon et suivez son évolution en restant attentive à son comportement. Surveillez-le la nuit pour qu’il ne régurgite pas ou qu’il ait trop faim.
Combien de temps puis-je allaiter mon enfant ?
Allaitez quelques jours, votre nouveau-né bénéficiera des bienfaits du colostrum… Poursuivez quelques semaines, c’est un plus pour le démarrage de sa vie. Trois, quatre mois, vous l’aiderez à résister à bon nombre d’infections. Cinq, six mois, il profitera pleinement des bienfaits de votre lait. Au-delà, aussi en complément d’autres aliments… Surtout n’écoutez pas les idées fausses, encore bien répandues dans nos mentalités occidentales : « Allaiter abîme les seins », « Dans ma famille, les femmes n’ont pas de lait ! », « Les petits seins produisent peu de lait ! »… La liste est longue et décourageante pour les mères qui ont choisi d’allaiter. Elles doivent toujours aller à contre-courant d’idées reçues. Sans compter les commentaires culpabilisants : « Comment, à 6 mois tu allaites encore ! », « Cet enfant va trop s’attacher à toi ! »
Cardez confiance en vous
Si vous avez des questions, posez-les aux personnes formées à l’allaitement. La composition du lait est différente selon chaque mammifère par exemple, le lait de femme contient 10 g de protéines, tandis que le lait de vache en contient trois fois plus. Cette composition est adaptée à chaque espèce. Le petit veau grandit et grossit beaucoup plus vite que le petit d’homme. Le lait de femme est plus riche en graisses non saturées et en sucres. Ces deux constituants absents du lait de vache participent à la construction du cerveau humain. Bien sûr, on a cherché à « humaniser» le lait de vache afin de créer un aliment adapté au nourrisson, mais il est impossible de remplacer parfaitement la nature .
Les gammaglobulines (anticorps participant au bon fonctionnement du système immunitaire) ainsi que les nombreuses enzymes (substances qui aident à assimiler le lait par l’organisme) sont présentes uniquement dans le lait maternel. Le lait maternel se digère beaucoup mieux que le lait de vache, car, une fois introduit dans le tube digestif, et au contact des sucs digestifs, il coagule tout en finesse, tandis que le lait de vache se transforme en gros grumeaux.